26 Novembre 2009
(y a t-il des accents aigus à Sansévérino?)
Ouiaiais !!! Un musicien qui chante, ou un chanteur qui musique, comme vous voulez ! J'aime bien quand on ne peut plus faire la différence. Notre ami ( je dis « notre ami », car c'est forcément un pote avec ce qu'il raconte, on va pas le vouvoyer, et lui donner du Monsieur, on va boire une bière avec lui au comptoir en jouant au PMU ! ) que je ne connais pas, développe à la fois humour, verve des mots, calembours et riffs qui tuent, tout ça avec un son de voyou ! En voilà un, j'en suis sûr, qui a mis son côté mauvais garçon dans sa gratte. Il ne se tape pas de littérature, mais il en fait de la grande, plutôt côté San Antonio, Audiard et Tontons flingueurs que Stendhal et côté musique, ça furète partout où ça swingue, swing manouche, bien sûr, on le savait d'avant, mais aussi un net penchant pour la country épicée, voire le blue grass, virtuosité et enthousiasme. C'est vrai qu'on est un peu las des pompes est-européennes, qui camouflent souvent un manque de musicalité attristant, nouveau conformisme. (Pardon, Fatras, je vous aime bien, mais c'est pas pareil !)
Mais là où il y a miracle, c'est quand le délire, contrôlé, envahit autant le domaine du mot que de la musique. Sur son fil d'équilibriste sonore et rythmique, on dirait qu'il danse toujours au ras de la chute (ça sent le contrepet) comme s'il était toujours en impro de texte. Ça nous donne des bijoux comme «A Boy Named Sue»