Le Salon des Oubliées(21) : Bouche d'or - Le blog de Gérard DELAHAYE, Chanteur de chansons.

Encore un tube grand public dont les radios et télés n'ont pas voulu. Décidément, je suis un martyr de la chansonnette !

C'est de l'humour... Car si c'était un film, on le classerait "interdit aux moins de 16 ans pour violences".

C'était l'époque de l'Argentine, du Chili où l'on avait coupé les doigts du chanteur et guitariste Victor Jara. Depuis des hélicoptères on balançait dans l'océan les opposants politiques défigurés et démantibulés... La Galaxie de la Torture.

Mais ici, il s'agit aussi d'extirper par n'importe quel moyen le secret de la création et de l'art, le mystère de la joie. Comme si ce n'était qu'un objet inerte qu'on pourrait isoler et reproduire à loisir pour en faire un produit brevetable, multipliable, vendable et rentable. On a fait pas mal de progrès dans ce domaine. On n'est pas loin d'y arriver, puisque les intelligences artificielles commencent à créer des oeuvres musicales ou picturales.

Cette fable pessimiste n'a plus grand sens aujourd'hui et pourtant, les horreurs n'ont pas cessé. Promis : j'essaierai d'être plus souriant la semaine prochaine.

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Dominique

24/01/2019 12:40

Ce genre de texte radical et sans concession me rappelle ''les abeilles'', cette chanson avec laquelle j'ai commencé mon compagnonnage avec toi. Cela parlait déjà des rêves inassouvis, des chevaliers qui aujourd'hui attèlent leur cheval sur les ronds points.

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Gérard DELAHAYE

24/01/2019 14:50

"Les abeilles..." ? Ça pourrait être "Le Blues du pauvre Delahaye" ? ( on est comme des abeilles - noyées dans un pot de miel - un oiseau qui serait perdu au bout du ciel...)

michel

21/01/2019 21:19

Pas de sens aujourd'hui ? Hum j'aimerais bien le croire et l'intelligence artificielle n'est pas moins violente, elle est juste (un peu) moins sanguinaire. Combien de bouches interdites d'expression des ouïghours aux tibétains sans oublier le peuple chinois, des syriens aux yéménites, des afghanes aux saoudiennes et dans beaucoup d'endroits de notre monde, combien de talents tués dans l'oeuf ou inaudibles ... "c'est peut-être Mozart" ... disait le regretté Allain Leprest. Merci les artistes de créer, de chanter, parfois de crier pour que plus aucune guitare ne meure à Gao.

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Yves

17/01/2019 14:48

Ah oui. J'ai toujours bien aimé cette chanson, entendue seulement une fois (Tournai, Mauvaise Herbe, avec aussi "Don Juan" et "Chante chante"), mais avec une ligne mélodique différente. C'est un bon souvenir.

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Gérard DELAHAYE

17/01/2019 14:57

IL y en a une autre version, plus jazz, que je vous présenterai dans quelques temps, enregistré en scène (comme Don Juan précédemment). A vrai dire, je ne sais plus quelle est la version originale.

Le Roux

17/01/2019 07:17

OUfff ! Des paroles coup de poing dans la figure, au plexus, et direct au foie sur une musique que je trouve guillerette, joyeuse, dansante (et fort joliment troussée).<br /> La fable terriblement triste, limite glaçante, est difficile à faire fredonner alors que la "zique" donne plutôt envie de danser. <br /> J'imagine la "bouche d'or, bouche d'azur' sortie de sa quarantaine, revivant par son double, clonée, "métempsychosée", "transhumanisée" ou ressuscitée, quarante ans plus tard dans un autre univers. Et toujours un sourire aux lèvres, au-delà de la souffrance<br /> La musique au-delà des mots/maux ?<br /> Bonne année !

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