7 Janvier 2011
Cet ouvrage conséquent par le poids et la taille (près de 350 pages grand format, et un paquet de photos) retrace toute l'histoire du rock en Bretagne, dans toutes les grandes villes sans oublier Nantes. Il passe en revue tous les groupes, car il s'agit presque toujours de groupes, qui ont peu ou prou agité leurs mèches, même si certains étaient gominés, et gratté leurs guitares depuis le début des années 60, quand les amplis avaient une puissance de ...8 watts, et que le désir de « faire américain » tenait souvent lieu de talent.
Dans ce premier tome qui couvre les années 60, 70 et 80 (l'entreprise est d'envergure) on retrouve
donc les Loups
Noirs, les Jerrys, mais aussi of course Marquis
de Sade et Etienne Daho. Pas mal de contributeurs journalistes et spécialistes de la musique y ont apporté leur contribution, dont Jean Théfaine, Olivier
Polard (qui est l'auteur de « 40 ans
de Rock à Brest » sorti il y a quelques années) ou Frank
Darcel . J'ai eu quelques sursauts de nostalgie en lisant les lignes sur la
Cave Vauban, à Brest, où j'ai connu les premiers frissons des premières scènes. Pas du tout dans un groupe rock, d'ailleurs, mais comme chanteur-guitariste de l'orchestre
Jean Gillet : grande école ! Un seul regret, très personnel : pas un mot sur les Schlinders (ils avaient emprunté leur nom à la marque d'ascenseurs),
pour lesquels j'ai eu une admiration sans borne pendant leur courte vie de trois mois dans le quartier du Bouguen. Grave lacune d'érudition !
Et surprise ! Dans "Rok" ( sans le "c" ça ferait plus breton, paraît-il) on trouve un historique de Névénoé, le plus juste que j'aie lu jusqu'à présent. L'article signé Alain-Gabriel Monot conte les rencontres, les réflexions, les qualités et les travers de cette expérience, sous le titre : « Névénoé, Coopérative utopique ». J'en ai déjà parlé dans ce blog, il y a environ un an, au sujet de l'album la Faridondaine, qui fut le premier du catalogue, avec le N° NOE 30.001 (on avait de la marge!).
Si je dis « surprise », c'est que je ne m'attendais certes pas à voir Névénoé englobé dans le phénomène purement rock. « Folk rock poétique », je ne dis pas. Mais il y avait probablement des pseudopodes rock n' rollesques: les Beatles, Dylan, les Stones faisaient ouvertement partie de notre pinacle.
Re-surprise, un portrait géant pleine page de votre serviteur, barbe et cheveux à la « berger afghan », regard sur la ligne bleue des Monts d'Arrée, et un autre de Melaine Favennec, en artiste peintre inspiré regard rêveur vers l'intérieur.
Moralité, Névénoé fait officiellement partie de l'histoire. C'est-i bien, c'est-i pas bien? On s'en fiche, ce qui compte c'est aujourd'hui.